Les pathologies
VPPB
Vertige Paroxystique Positionnel Bénin ( micro-cristaux de carbonate de calcium).
C’est un vertige rotatoire ( le décor et ou la tête tourne).
Il dure moins d’une minute avec une intensité crescendo-décrescendo.
Il se produit systématiquement à chaque changements de positions du corps et aux mouvements de la tête: il est reproductible.
Il provoque nausées, vomissements, instabilité.
Il est bénin.
Fréquent, il doit être recherché systématiquement en début de bilan.
Le traitement est manipulatoire: manoeuvres de libération canalaire spécifiques au canal obstrué par les otolithes, exécutées rapidement mais non violemment, uniquement par le praticien formé.
Conformément aux recommandations de l’HAS , on évitera de prescrire des auto-manoeuvres.
Il convient d’identifier et de différencier une canalolithiase d’une cupulolithiase par l’observation fine du nystagmus provoqué en vidéonystagmoscopie.
Névrite Vestibulaire
La névrite est une inflammation du nerf vestibulaire tandis que la labyrinthite est une inflammation du labyrinthe (oreille interne)
La crise vertigineuse survient brutalement sans signes annonciateurs avec vomissements incontrôlables et dure plusieurs jours.
L’atteinte est unilatérale: on parle de déficit unilatéral aigu diagnostiqué en VNS (vidéo nystagmoscopie : caméra oculaire) par visualisation d’un nystagmus spontané (mouvement spontané de l’oeil qui bouge sans que la tête bouge)
L’étiologie (la cause) évoquée peut être d’origine virale (virus de l’herpès ?).
La prise en charge rééducative doit être la plus précoce possible (idéalement au 2ème jour de la crise vertigineuse) pour enlever le nystagmus spontané responsable des vertiges, du flou visuel, du mal à la tête, de l’hypersensibilité à la lumière, de l’instabilité et ainsi favoriser la mise en place du processus neurologique complexe de compensation centrale.
Neurinome de l'acoustique
Il s’agit d’une tumeur bénigne non cancéreuse qui se développe sur le nerf VIII (nerf auditif) au niveau de l’angle ponto-cérébelleux.
Elle est classée en fonction de sa taille:
Stade 1: Tumeur intracanalaire: dans le conduit auditif interne (CAI)
Stade 2: Tumeur déborde le CAI sans toucher le tronc cérébral
Stade 3: Tumeur touche le tronc cérébral sans conséquences neurologiques
Stade 4: Tumeur comprime le tronc cérébral avec retentissement neurologique, le traitement est chirurgical.
En fonction de l’âge et des signes auditifs différentes solutions thérapeutiques s’offrent au patient(e).
Le neurinome se manifeste par une surdité progressive, unilatérale avec des acouphènes
(bourdonnements ou sifflements d’oreille que d’un côté) des crises vertigineuses (vertiges rotatoires, tangages, pseudo-ébriété) des céphalées avec engourdissement du visage quand le neurinome grossit.
Petite, la tumeur ne provoque pas de symptômes.
Le diagnostic repose dans un premier temps sur des tests auditifs: audiogrammes, tympanométrie, examen des PEA et pour confirmer un IRM de la fosse postérieure est prescrit.
La prise en charge rééducative intervient selon la symptomatologie clinique du patient(e) précocement et s’adresse à une hyporéflexie vestibulaire en préopératoire.
Après intervention chirugicale otoneurologique le rééducateur vestibulaire est face à un déficit vestibulaire unilatéral aigu: En VNS on objective un nystagmus spontané signant le déficit unilatéral aigu post-opératoire.
La rééducation neuro sensorielle de l’équilibration doit être débutée le plus précocement possible, sur avis chirurgical bien sûr, pour favoriser une compensation centrale permettant la stabilisation du regard et ainsi une meilleure qualité de vie.
Maladie de ménière
C’est une maladie pressionnelle : la pression du liquide circulant dans l’oreille interne augmente générant des acouphènes à type de bourdonnements, une hypoacousie (baisse de l’audition) sur les sons graves, une sensation d’oreille bouchée qui se remplit (plénitude d’oreille) et des vertiges rotatoires qui vont durer plusieurs heures à chaque crise.
C’est une pathologie évoluant par crises de vertiges plus ou moins rapprochées.
Le diagnostic ORL est posé devant une surdité unilatérale de perception endocochléaire et une affection vertigineuse récurrente et idiopathique.
Un traitement médicamenteux est proposé.
La rééducation vestibulaire va permettre d’agir directement sur les vertiges en symétrisant les réponses du couple vestibulaire.
Le but de la rééducation est d’espacer les crises, d’en diminuer l’intensité et la durée, d’assurer le suivi du patient (conseils d’hygiène de vie).
Migraine vestibulaire
Diagnostic reconnu par l’IHS ( International Headache Society).
Elle se manifeste par des vertiges récidivants associés à des symptômes migraineux.
Le patient ressent des vertiges à type de tangages, instabilités, nausées aux mouvements de la tête, associés à une photophobie, phonophobie.
Les épisodes aigus peuvent durer de 5 minutes à 72 heures.
On parle de vertige positionnel migraineux qui n’est pas solutionné par des manoeuvres libératoires qui si elles sont réalisées augmentent l’inconfort du patient.
Un traitement médicamenteux est prescrit.
La rééducation vestibulaire basée sur un bilan d’exploration participe à améliorer le confort de vie.
Déséquilibre Postural Perçu Persistant (PPPD)
Se caractérise par une instabilité chronique, sensation de tangage depuis au moins trois mois aggravées par les mouvements de la tête ou de la scène visuelle ( écrans, foule qui bouge, vagues…) pendant plusieurs heures et varient parfois en intensité.
Dans le cadre d’un syndrome vestibulaire aigu la rééducation vestibulaire est indiquée et trouve sa place dans une prise en charge thérapeutique pluridisciplinaire.
Mal des transports, du débarquement et syndrome de l'auto-route
Mal des transports
Autrement appelé cinétose ou naupathie pour le mal de mer.
Il s’agit d’un conflit neurosensoriel entre deux entrées sensorielles donnant des informations contradictoires au système nerveux central.
Ceci génère un ensemble de signes neurovégétatifs (sueurs ,pâleur, nausées,
vomissements).
J’effectue un bilan vestibulaire préalable indispensable pour établir une rééducation personnalisée et ciblée.
Selon mon expérience le nombre de séances chez un enfant ne dépasse pas 10, alors qu’avec un adulte en fonction de l’ancienneté du trouble et de son intensité on peut atteindre 15 à 20 séances.
Quand la désensibilisation est obtenue elle tient dans le temps.
Mal de débarquement
Le sujet sain garde la sensation d’être en mouvement alors qu’il ne l’est plus, après un vol ou une navigation sur un bateau, sans forcément avoir eu le mal des transports.
Les symptômes subjectifs et variables d’un individu à l’autre peuvent persister de quelques jours à plusieurs mois d’où l’intérêt d’une consultation médicale ORL spécialisée et d’une prise en charge rééducative précoce.
Syndrome de l'autoroute
C’est l’ensemble des symptômes dont l’étiologie est l’instabilité du regard due à un déséquilibre du VOR (Réflexe Vestibulo-Oculomoteur) engendré par le couple vestibulaire: il s’agit d’une hyporéflectivité vestibulaire unilatérale.
Cela survient au volant de sa voiture sur l’autoroute, le périphérique ou même sur une route à 2 voies.
Les stimulations visuelles du côté ipsilatéral au dysfonctionnement de l’oreille interne vestibulaire induisent la perception d’aberrations visuelles qui sont à l’origine de l’ensemble des symptômes neurovégétatifs (sueurs, nausées, vomissements parfois) accompagnés de frayeurs pouvant contraindre à l’arrêt en urgence du véhicule.
Un bilan d’exploration vestibulaire permettra au rééducateur spécialisé de déterminer le côté vestibulaire atteint afin d’adapter un protocole rééducatif à la carte.
Dépendance visuelle: Visual vertigo (Bronstein,1995a)
La stratégie d’équilibration du patient est basée sur une préférence exagérée de la vision.
Elle génère une sensation de malaise avec pseudo-ébriété, angoisse, instabilité, nausées, dans un environnement visuel en mouvement (foule, supermarché, salle obscure, cinéma en 3 Dimensions, mouvement de l’eau d’un fleuve, de la mer).
La dépendance visuelle est détectée à l’interrogatoire du patient lors de son bilan de consultation et confirmée par un test d’organisation neurosensorielle sur plateforme de posturographie dynamique permettant de jauger le poids des 3 entrées sensorielles à l’origine d’une équilibration correcte.
La rééducation neurosensorielle de l’équilibration bien menée permet de restaurer un confort de vie.Cela survient au volant de sa voiture sur l’autoroute, le périphérique ou même sur une route à 2 voies.
Les stimulations visuelles du côté ipsilatéral au dysfonctionnement de l’oreille interne vestibulaire induisent la perception d’aberrations visuelles qui sont à l’origine de l’ensemble des symptômes neurovégétatifs (sueurs, nausées, vomissements parfois) accompagnés de frayeurs pouvant contraindre à l’arrêt en urgence du véhicule.
Un bilan d’exploration vestibulaire permettra au rééducateur spécialisé de déterminer le côté vestibulaire atteint afin d’adapter un protocole rééducatif à la carte.
Prolapsus
Le prolapsus génital, appelé aussi « descente d’organes », peut apparaitre à tout âge même s’il est plus fréquent après 50 ans. Le symptôme le plus rencontré est la sensation de pesanteur pelvienne (sensation de boule ou de gêne dans le vagin), occasionnant un inconfort qui varie selon le stade d’avancement. C’est en position debout et en fin de journée que la gêne est la plus forte.
Plusieurs facteurs participent à la survenue d’un prolapsus : l’âge, la ménopause, des facteurs génétiques, des antécédents obstétricaux (accouchements difficiles, grossesses multiples, …), des situations favorisant une pression importante sur les organes pelviens (la toux chronique, la constipation chronique, la manière de porter des charges lourdes, l’obésité, la sédentarité, …).Peuvent être associés à ces facteurs :
– des troubles urinaires
– des troubles anorectaux (constipation, incontinence anale)
– destroubles sexuels ou vaginaux (gênes ou douleurs lors des rapports).
Le diagnostic du prolapsus est établi lors d’un examen clinique gynécologique.
Les traitements ont pour objectifs de maintenir en place les organes qui sont descendus et/ou d’agir sur les troubles associés.
La rééducation périnéale, associée à des mesures d’hygiène de vie et de diététique, améliore les symptômes et la qualité de vie :
– perdre du poids et privilégier une bonne hygiène alimentaire
– traiter la constipation chronique
– mieux gérer les efforts de poussée aux toilettes, lors de la toux et la manière de porter des charges
– limiter la sédentarité
Si elle s’avère insuffisante, un traitement chirurgical pourra être envisagé.
Incontinence urinaire
L’incontinence urinaire se définit comme la perte involontaire d’urine due à un relâchement du périnée. Cette affection est fréquente chez les personnes âgées, mais elle peut également toucher les jeunes adultes, hommes comme femmes particulièrement lors de la pratique sportive.
Le principal symptôme est la fuite urinaire.
Chez l’homme elle est fréquemment observée dans les semaines qui suivent une prostatectomie.
Chez la femme les changements hormonaux de la ménopause et des accouchements répétés contribuent à ce désagrément.
Comment prévenir l’incontinence urinaire ?
-Tonifier son périnée.
-Réduire la consommation d’alcool, de thé, de café et les colas.
-Ne pas trop boire le soir Il est primordial de boire pour sa santé, mais mieux vaut se désaltérer le matin et pendant l’après-midi.
-Éviter les sports qui forcent sur le périnée, tels que la course à pied, les sauts, l’aérobic, le volley-ball ou la musculation intensive.
Bruxisme
Il s’agit un trouble fonctionnel qui se manifeste par le
frottement ou le serrement involontaire des dents.
Bien que ces symptômes surviennent le plus souvent pendant la nuit, ils peuvent se manifester pendant la journée également.
Ce trouble atteint les adultes comme les enfants.
Il peut y avoir des effets néfastes sur les dents, les gencives,
les muscles de la mastication, l’articulation de la mâchoire et provoquer des maux de tête.
Les éléments déclencheurs sous-jacents peuvent être :
– L’anxiété ou le stress
– Les périodes interrompues de sommeil
– Les dents désalignées ou manquantes
Dyspraxie lingual
La dyspraxie linguale est un trouble du fonctionnement de la langue pouvant être à l’origine de troubles de la coordination au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire ATM.
Ce trouble peut entrainer des dysmorphies faciales et entraver le bon déroulement des fonctions :
– Orthodontique et occlusale : la position de la langue influence la position des dents et le développement de la mâchoire.
– Masticatoire : la langue brasse les aliments et les comprime
La rééducation visera à corriger l’immaturité linguale, la position de repos de la langue, de la déglutition et de la phonation. Ces changements pourraient impliquer des modifications au niveau du cortex cérébral, moteur de la langue.
Parallèlement à cela, sera corrigé la ventilation buccale et les problèmes de posture générale.